La Déprogrammation par les Mouvements Oculaires, Kinesthésiques et Auditifs font partie de la famille des thérapies brèves utilisant des stimulations sensorielles. Toujours dans une approche humaniste et intégrative elle utilise la capacité d’auto-guérison propre à chacun afin de retrouver calme et bien-être.
Lorsqu’un choc traumatique ou émotionnel influence nos comportements et que la prise de conscience ne suffit pas à soulager nos souffrances. La DMOKA® permet de désactiver ces mémoires lésionnelles, identifiées ou non, laissant ainsi la place à de nouveaux comportements positifs empreints de paix intérieure.
Pendant la séance de 1 à 2 heures, la personne est amenée à se connecter à ses ressentis originels, ancrés depuis l’événement traumatique, ou à ses sentiments de dévalorisation qu’elle éprouve sur elle-même. En pratiquant des stimulations bilatérales alternées le sujet relié à ses émotions se libère peu à peu de ses blocages et croyances limitantes et de leurs conséquences sans en altérer le souvenir.
Freud disait que tous les moyens thérapeutiques qui aboutissent à la guérison sont bons. Nous avons besoin de tous les traitements efficaces pour traiter la souffrance, et celui-ci en fait partie. Alors pourquoi ne pas essayer la déprogrammation ? (Pour ma part, je préfèrerai que l’on utilise le terme de retraitement ou reprogrammation de l’information…). Je pense que la déprogrammation fait partie des plus grandes découvertes neurocognitives de notre temps avec la TCC (Thérapie cognitivo-comportementale).
La Dmoka à l’instar de l’EMDR permet de se débarrasser de la charge émotionnelle liée à un traumatisme ou une situation vécue comme telle. Toute situation vécue comme perturbante doit être prise au sérieux, car elle peut occasionner des effets négatifs durables sur le « soi ». Cette perception sera stockée dans votre mémoire et établira une croyance erronée qui influencera vos comportements et vos ressentis.
Alors utilisée dans les cas de stress post traumatique, aujourd’hui la déprogrammation s’est largement répandue à toutes personnes en souffrance : chocs émotionnels identifiés ou non, divorce, maladie, déprime, échec scolaire, disputes familiales dans vos souvenirs d’enfance ou autres, angoisse, anxiété, peur irraisonnée, phobie, irritabilité, addiction, maltraitance physique ou psychologique, harcèlement, deuil, sentiment d’impuissance, dévalorisation, étiquettes « je suis nulle… », colère, sentiment de honte, d’échec, etc.
C’est en 1987, lors d’une promenade dans un parc aux Etats Unis, que la psychologue à orientation comportementale le Docteur Francine Shapiro fait une découverte qui changera sa vie et celle de très nombreuses personnes en souffrances émotionnelles. Elle remarque que lorsque des pensées préoccupantes l’envahissent, ses yeux se mettent à bouger spontanément, comme dans le sommeil paradoxal. Mais elle remarque surtout que l’impact négatif découlant de ces pensées disparaît sans aucun effort volontaire.
Forte de ce constat, elle s’efforcera de vérifier cette expérience sur elle-même, puis sur des proches. Puis elle entreprit de faire valider la découverte de ce processus physiologique naturel, par les instances scientifiques, en expérimentant cette approche sur des vétérans du Vietnam et des personnes victimes de viol. (Etude publiée dans le Journal of Traumatic Stress (JTC)).Rappelons que dans les années 80 aucun traitement validé de l’ESPT (état de stress post traumatique) n’existait. C’est tout naturellement que ses recherches aboutiront à la mise au point d’une méthode de désensibilisation par les mouvements oculaires comme retraitement de l’information. Aujourd’hui la discipline du docteur Shapiro est reconnue par la HAS (Haute Autorité de Santé, par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé et l’INSERM (Institut Nationale de la Santé et de la Recherche Médicale).
Nous savons que nos comportements découlent de notre apprentissage. Dans notre enfance nous apprenons 2 modèles très différents de réponses aux évènements, selon si nous avons été dévalorisés ou encouragés, qui ne produiront pas les mêmes conséquences comportementales. Cet apprentissage s’acquière à partir du traitement de l’information reçu.
Lors de situations traumatisantes nous recevons des informations que nous stockons dans notre cerveau et qui peuvent-être la base d’un apprentissage selon les 2 modèles cités ci-dessus, il convient donc de traiter à nouveau l’information afin de permettre une redéfinition de ce vécu. Lors de ces souvenirs douloureux, l’émotion et le ressenti qui en découlent représentent les symptômes pas la cause. La cause est l’évènement et l’assimilation de l’information que nous avons emmagasinée.
Prendre soin de soi va plus loin que sa petite personne. Aujourd’hui de nombreux professionnels font le constat de la détérioration, des liens familiaux, de la compassion, de l’humanisme au quotidien et de l’augmentation de la violence. La réponse émotionnelle est différente pour chacun de nous, mais souvent les femmes trouvent une réponse dans la dépression et les hommes dans la violence. Dans ces contextes parentaux ou sociétaux, les liens familiaux ou humains sont difficiles et peuvent engendrer des répercutions intergénérationnelles. En s’occupant de nos souffrances, nous stoppons l’héritage des dégâts émotionnels. C’est ce que permet la DMOKA.
Pendant une séance de DMOKA, la personne est reconnectée à l’évènement traumatisant. Même si vous êtes amenés à revivre la situation, vous ressentirez très rapidement moins d’angoisse et moins de sensations négatives ou désagréables. Puis par l’activation alternée des mouvements oculaires, kinesthésiques et auditifs chaque hémisphère cérébral est en capacité de retraiter l’évènement traumatique afin de le dissocier de l’impact émotionnel négatif et douloureux.
La 1ère séance sera une prise de contact afin d’instaurer une relation de confiance et l’identification de la problématique à traiter. En effet un mal-être peut en cacher un autre. J’ai en mémoire une personne venue avec une demande très précise suite à une séparation récente qu’elle identifiait comme étant l’origine de son angoisse. Après quelques questions et une reconnexion avec son corps, il lui est clairement apparu une scène de son passé. Ce souvenir était très différent dans les faits mais très similaire dans le fonds et la façon dont elle l’avait vécue plusieurs années auparavant. Nous avons donc travaillé à partir de cette vieille cicatrice émotionnelle. Ainsi la 1ère séance est surtout axée sur la préparation de la désactivation de l’évènement.
Pendant la 2ème séance la personne est amenée à se concentrer sur le traumatisme, sur les sensations corporelles, sur les pensées négatives qui remontent, qu’elles soient reliées ou non au souvenir, afin de vivre la stimulation oculaire, kinesthésique et auditive, qui permettra le retraitement de l’information.
Un 3ème rendez-vous sera nécessaire afin de vérifier l’effet du retraitement et éliminer les résidus émotionnels indésirables éventuellement.
Chaque séance est prévue à environ 15 jours d’intervalle.
Alors que la DMOKA est sans danger, il y a cependant quelques contre-indications :
De 10 à 77 ans…il n’est jamais ni trop tôt ni trop tard. – E.S.P.T (États de Stress Post Traumatiques) : viol, violences diverses, accidents…
S’occuper de nos propres douleurs c’est aussi nous permettre de donner un sens à notre vie qui dépasse notre individualité, afin de devenir un adulte capable de créer un lien avec autrui, dans un amour fraternel inconditionnel, sans attente de récompense.
Si vous souhaitez des précisions sur le déroulement du travail de désactivation, n’hésitez pas à me contacter.
Thérapeute, j’ai constaté depuis quelques années dans ma pratique professionnelle, une banalisation de l’épuisement physique ou moral. Trop de personnes souffrantes acceptent cet état de désarroi comme étant quelque chose de normal.
